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Partage de mes lectures

Trafics - Benoît Séverac

Cité des Izards, banlieue nord de Toulouse.

Sergine, vétérinaire, alors qu'elle est de garde, est appelée par une jeune fille du nom de Samia pour soigner un chien gravement malade. Lors de l'examen, elle constate que ce chien s'avère être une mule et qu'il appartient à un caïd de la cité qui n'est autre que le frère de la jeune fille. 

Sergine va dès lors se retrouver confrontée à la réalité de la cité qui oscille entre trafics en tous genres et montée de l'intégrisme et dont les protagonistes jouent parfois sur plusieurs tableaux afin non seulement d'asseoir leur pouvoir mais aussi pour s'assurer que tout se passe pour le mieux dans leurs business respectifs.

Pour contrer cette réalité où l'embrasement peut vite se déclencher, les différentes forces de police vont devoir avant tout arrêter de tirer la couverture et taire leur querelles de clocher pour faire converger leurs moyens vers un objectif commun. Car on constate rapidement que le manque de communication peut changer la donne et avoir des conséquences dramatiques. Mais entre la peste et le choléra, il n'est pas toujours aisé de choisir le moindre mal.

En arrière plan, il y a les laissés pour compte de ces cités : les locataires qui subissent la loi des trafics et qui, nécessité oblige, ferment les yeux sur l'implication des membres de leur famille et les jeunes filles musulmanes issues des familles traditionnalistes, qui, respectueuses des traditions, soumises à leurs parents et frères, n'osent pas s'opposer aux projets que l'on a fait pour elles alors qu'elles aspirent à autre chose.

Ce polar se lit très rapidement, d'une part en raison du rythme de l'intrigue et d'autre part car on est happée par l'histoire et même si on devine assez vite ce qu'il va se passer il y a des rebondissements surprenants. Rebondissements qui donnent de la crédibilité à l'histoire.

Par ailleurs, ce livre donne une image de Toulouse bien différente de l'image connue de carte postale "ville rose". Après avoir refermé ce polar on se demande si quelque part les pouvoirs publics ne sont pas démissionnaires dans la gestion des cités où il y a une grande souffrance, ce qui laisse la porte ouverte aux dérapages. Il nous amène à réfléchir sur ce qu'est une cité et sur le devenir des jeunes qui y vivent.

 

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